3 loups à sauver ?

 
Fin décembre 2010, un ex-employé du parc animalier révèle sur Facebook qu'il a porté plainte contre son employeur pour maltraitance sur trois jeunes loups arctiques participant à un spectacle. Selon lui, ces animaux seraient détenus en permanence dans un enclos de 30m² et seraient régulièrement battus. Une enquête est aussitôt ouverte. 
Début janvier, le Service du Bien-être Animal procède à une inspection.
Les conclusions de cette inspection démontrent que si l'espace qui leur réservé ne correspond pas aux normes légales (1200m² pour 3 loups non sociabilisés), les animaux ne présentent cependant aucun signe de maltraitance physique ou psychologique.
Fin janvier, une seconde inspection est réalisée par la porte-parole du Klan du Loup France et Monsieur Baudouin de Menten, éco-conseiller habitant la commune d'Aywaille. Les observations de ces derniers sont identiques à celles des premiers inspecteurs : l'enclos est trop petit mais les loups ne reçoivent pas de mauvais traitement. Ils sont en outre sortis régulièrement et se livrent à des jeux avec leurs soigneurs qu'ils semblent, par ailleurs, beaucoup apprécier.
Une promesse d'effectuer les travaux d'aménagement d'un enclos aux dimensions règlementaires avant la réouverture du parc à la mi-mars est alors faite.
 
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Ce lundi 18 juillet 2011, Wild Focus s'est rendu au parc d'Aywaille afin d'y faire le point sur les nouvelles conditions de détention. A notre grande surprise, le directeur, Monsieur Joseph Renson, a accepté de nous recevoir sans rendez-vous et nous a invités à visiter les loups en question.
De toute évidence, les engagements ont été respectés et les loups disposent à présent d'un enclos de 2300m² divisé en 2 parties, comportant un abri de jour et un abri de nuit bien entretenus.
Les trois animaux montrent un aspect soigné et ne présentent aucun signe de zoopsychose. Leur comportement témoigne d'une longue imprégnation humaine et leur complicité avec la responsable est indéniable.
Ils sont nourris quotidiennement d'un repas composé de viande fraîche et de fruits et sont suivis par un vétérinaire, le docteur Jean-Christophe Bertho.
Contrairement à ce qui a été dit, ils participent toujours au spectacle de rapaces, leur rôle se limitant à courir d'un point à un autre afin de simuler une chasse au loup. Ils n'effectuent cependant pas de numéro de cirque.
Une précision est toutefois à souligner : l'inspection du Service du Bien-être Animal a été effectuée à la demande de la direction du parc et non sur base de la plainte déposée à son encontre afin de mettre un terme aux rumeurs.
Par ailleurs, nous avons appris que, faisant suite à la pétition diffusée sur Internet, plusieurs associations étrangères avaient fait le déplacement afin de constater par elles-mêmes les conditions réelles.
 
En ce qui concerne l'autre meute de loups arctiques, celle-ci semble adaptée à son environnement et présente une certaine homogénéité. Elle se compose de trois loups adultes (1 femelle et 2 mâles) et d'un louveteau de l'année, détenus dans un enclos aux mesures qui restent à apprécier.
 
Au sujet de la disparition des portées, le directeur nous a expliqué qu'il ne souhaitait pas agrandir la meute initiale et que les louveteaux étaient généralement échangés avec d'autres parcs. Ainsi, trois des louveteaux de 2011 ont rejoint le zoo de Paris ; trois de 2010 et deux de 2008 ont rejoint le Parc Merveilleux au Luxembourg ; un de 2011 est mort de cause naturelle peu après sa naissance et deux de 2010 appartiennent maintenant à un dresseur connu.
 
En bref, les conclusions de notre visite sont globalement positives et c'est avec un grand soulagement que nous avons quitté les désormais célèbres "Loups blancs du Monde Sauvage".

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